4 ans que je t’ai laissé, que j’ai câlissé mon camp de l’autre côté de l’océan.
4 ans que tu es toujours là à camper dans mes recoins cachés.
À resurgir sans crier gare dans mes pensées, à envahir mon corps, mon coeur, mon cocon.
4 ans à masquer ton empreinte. À effacer tes pas. A combler ton vide.
À le remplir à coup de corps à corps musclés… avec mon âme.
A coup d’histoires sans flamme, d’histoires sans fin pourtant sans lendemain,
D’histoires qui se répètent, sans faim, sans appétit réel.
Une boulimie de l’amour. Une orgie de l’amer. Un écoeurement du coeur.
Mais le comble du vide, c’est que plus on le comble, plus il se creuse, moins il se vide.
Remplir le vide c’est le nourrir.
Et l’ironie du sort, c’est qu’il en sort plus fort quand on l’étouffe, qu’on le camoufle.
Le vide aspire comme un trou noir. Le vide prend de la place.
Crime, ne plus le fuir, le regarder en face.
Paraît qu’il a des choses à me dire.
Après 4 ans à le taire, à le terrer, l’enterrer, il est temps de le laisser errer.
Je veux qu’il m’envahisse, qu’il me pétrisse.
Qu’il me pénètre comme le froid s’infiltre jusque dans les entrailles.
Je veux qu’il s’engouffre dans chaque faille, en moi, jusqu’au bout des doigts.
Faire de la place au vide. Faire le vide.
Pour faire place à la plénitude (sans toi).
Octobre 2019